Les technologies de détection de fuites

La détection des fuites sur une installation neuve ou lors d’une intervention sur une installation frigorifique est une chose très importante. Et il faut lui apporter le plus grand soin.

Conséquence du Protocole de Montréal et du protocole de Kyoto, le confinement du fluide frigorigène dans les systèmes est devenu une priorité. Le décret 98-560 paru le 30 juin 1998 rend la détection des fuites et leur réparation obligatoires à partir de juin 1999.

LA LAMPE HALOÏDE
Une flamme chauffe une plaque de cuivre. En présence de chlore, la flamme devient verdâtre. Pour fluides chlorés uniquement. Utilisation inadaptée aux HFC. Peu fiable pour les fuites de moins de 14g/an. Ne permet pas de quantifier la fuite.

L’EAU SAVONNEUSE
Formation de bulles en cas de fuite après pulvérisation d’une solution aqueuse épaisse sur les surfaces ou canalisations à contrôler. Convient pour la plupart des fluides. Pas assez précis pour les petites fuites. Ne permet pas de quantifier la fuite.

LA DÉTECTION ÉLECTRONIQUE À EFFET CORONA
Lorsqu’un gaz est soumis à un champ électrique, il s’ionise et forme un nuage d’électrons. La présence d’un autre gaz modifie l’ionisation. Bonne sensibilité aux CFC mais nettement moindre pour les fluides actuels.

LA DÉTECTION ÉLECTRONIQUE À CONDUCTIVITÉ THERMIQUE
Les oxydes métalliques disposent d’une conductivité thermique qui varie fortement selon les gaz en présence. Bonne sensibilité aux HFC, mais également pour tous les gaz. Quantification des fuites possible. Sensibilité inférieure à 5 g/an.

DÉTECTION ÉLECTRONIQUE À DIODE CHAUFFÉE
Au contact de la surface chaude (> 500°C), l’halogène (CI-Br-F) est séparé de la molécule et ionisé. Le flux de courant électrique créé est dirigé vers une électrode collectrice. Bonne technologie pour tous les fluides frigorigènes. Sensibilité inférieure à 5 g/an.

DÉTECTION ULTRASONIQUE
Une fuite émet dans le domaine audible mais aussi dans celui des hautes fréquences. Les fréquences ultrasoniques (20 kHz – 200 kHz) sont converties en sons audibles et s’entendent à l’endroit de la fuite. Satisfaisant pour tous les fluides frigorigènes. Sensibilité médiocre à ce jour.

DÉTECTION PAR FLUORESCENCE
On introduit un traceur fluorescent dans l’huile du compresseur . Après homogénéisation, il suffit d’inspecter le circuit avec une lampe émettrice de rayons U.V. Les points luminescents jaune-vert apparaissent à l’endroit des fuites. Satisfaisant pour tous les fluides frigorigènes. Sensibilité minimale de l’ordre de 7 g/an.

DÉTECTION PAR COLORATION
On introduit un traceur coloré dans l’huile du compresseur. Après homogénéisation, la pression dans le circuit rend la coloration visible à chaque endroit où il y a la fuite. Procédé abandonné en raison de plusieurs risques nocivité, action sur les joints, problèmes de fonctionnement, etc…

Les détecteurs de fuites testés

Lors de la création de la norme NF E 35 422 sur les détecteurs et les contrôleurs d’ambiance, le centre de recherche de l’Ecole des Mines de Paris a lancé l’étude de la fiabilité et précision des détecteurs de fuites et contrôleurs présents sur le marché. Ce laboratoire a donc réalisé le contrôle de tous les appareils que leurs fabricants ou importateurs ont bien voulu lui donner à tester.

Vous trouverez ci après les tableaux récapitulatifs de quelques essais et pourrez sous le lien url ci-dessous recevoir des informations plus complètes sur ceux ci.
Télécharger les resultats des détecteurs 1/3
Télécharger les resultats des détecteurs 2/3
Télécharger les resultats des détecteurs 3/3
Télécharger les resultats du contrôleur d’ambiance

Vous trouverez sur le site du centre d’énergétique de l’Ecole des Mines l’ensemble du rapport sur les tests des détecteurs de fuite et contrôleurs d’ambiance.
Le site du centre d’énergétique de l’Ecole des Mines